Ré-invention du petit poucet
Laissons la parole aux premiers concernés, et écoutons un peu ce que la mère de ce malicieux bambin a à nous dire.
Nous les appellerons les « Cabus ».
Monsieur et Madame Cabus, parents de sept enfants, vivaient modestement dans un petit appartement. Loin de la vie qu’ils avaient rêvée, ce n’est pas la vue de leur quarante mètres carrés qui allait leur changer les idées. Tous les jours la même rengaine, les parents pressés, les enfants à la traîne. L’argent commençait à manquer, mais quand ces gamins allaient-ils bosser ?! Remarquez ce n’était pas faute d’être motivé, mais que voulez-vous faire quand votre conte de fée à un gout d’enfer. Une de ces journées, qui, comme toutes les autres avait commencé par un affrontement mouvementé, alors que les enfants partaient à l’école de bon train, une idée dans l’esprit de madame Cabus, elle, faisait son chemin. «Il faut trouver une solution, et que Dieu me pardonne car dans ma tête il n’y a que l’abandon qui résonne.». Ni une ni deux madame Cabus partit voir son mari, qui écoutait ses aveux bien qu’abasourdi. « Es-tu sur de ton choix ? Peut être pourrions-nous en garder deux ou trois…», « Crois tu que cette pensée me réjouit ? J’ai mis ces sept garçons au monde et bien qu’ayant l’âme vagabonde, ils sont grands aujourd’hui.». Monsieur Cabus bien qu’à contre cœur, après calcul sur leurs besoins selon leur piètre moyen, finit par approuver ce plan au bout d’une heure.
Il prétexta une sortie dans un village éloigné, et une fois ses fils hors de la voiture, disparut dans un nuage de fumé. Sur le chemin de la maison, il commença à largement culpabiliser de cette trahison. Arrivé devant