Rules of the world
International Organisations in Global Politics
MICHAEL BARNETT AND MARTHA FINNEMORE
Ce livre est basé sur des échanges de 1994, entre Michael Barnett qui travaille à cette époque à l’ONU et Martha Finnemore qui fait une étude sur la Banque Mondiale. Les études des élèves en relations internationales se concentrent dans les années 1980 sur la sociologie. Ces dernières voient les organisations internationales (OI) comme des acteurs ontologiquement indépendants, évoluant de part leur nature et leur comportement. Barnett et Finnemore les voient comme des créatures sociales dans une logique de bureaucratisation, ce qui les aide à dépasser l’analyse scolaire qui les considère comme une bonne chose: un rôle positif à travers la coopération des Etats. Le but des deux auteurs est de proposer une nouvelle approche qui diffèrerait de celles de leur temps, qui ne reconnaissaient pas les organisations internationales comme un acteur international, mais plus comme partie intégrante de la volonté des Etats. Les auteurs insistent sur le rôle proéminent des organisations internationales qui ne contribuent pas seulement à la création d’une structure nouvelle dans les politiques mondiales mais qui travaillent à la constitution de nouvelles sociétés intérieures. Ils étudient donc les organisations internationales comme des bureaucraties. Ces dernières sont créées, propagées, et prônées dans les sociétés modernes grâce à leur supposée rationalité et effectivité à supporter des tâches sociales. La régulière propagation des organisations internationales et de la bureaucratisation du monde font parti des développements les plus importants des deux siècles passés; et ce, parce que les acteurs s’orientent vers les organisations internationales pour ré(1) Yves Sxhemeil, Guillaume Devin et Franck Petiteville, S’adapter ou mourir: le changement managérial rampant dans les organisations internationales, Université de Grenoble . Disponible en ligne: