Royauté Grèce
L'Archontat (du grec arkhôn = qui commande). - Les Archontes étaient les premiers magistrats de la république d'Athènes, étaient au nombre de 9. Le 1er, nommé archonte éponyme, parce qu'il donnait son nom à l'année, était surtout chargé de l'administration civile. Le 2e, l'archonte-roi, présidait aux affaires de la religion. Le 3e, le polémarque, commandait les armées. Les 6 autres, appelés thesmothêtes ou législateurs, étaient chargés de la promulgation et de l'exécution des lois. Les archontes étaient nommés par l'assemblée du peuple et entraient dans l'Aréopage à l'expiration de leur charge.
L'archontat aurait été institué vers l'an 1132 av. J.-C., après la mort de Codrus, dernier roi d'Athènes. Il n'y eut d'abord qu'un seul archonte; il était perpétuel et tiré de la famille de Codrus. En l'an 754 av. J.-C., on borna la durée de ces fonctions à 10 ans; en 684, l'archontat devint annuel et le nombre des archontes fut porté à neuf. Cette dignité fut abolie en 308 av. J.-C., lorsque Athènes tomba au pouvoir de Démétrius Poliorcète, ou du moins elle ne se conserva plus que de nom.
La royauté est également abolie à Argos (506), puis en Élide, à Corinthe, en Arcadie, en Messénie, etc.; Sparte seule conserve le gouvernement monarchique.
I. Le gouvernement d’un seul : monarchie ou tyrannie
A. Si l’homme qui gouverne seul accomplit sa tâche en recherchant le bien commun, en faisant preuve de vertu morale et d’excellence politique, alors ce régime est une « monarchie » (de monos – seul, et archè – commandement). De fait, l’histoire a connu des rois éclairés, soucieux avant tout du bien de leur peuple. « Il y a des royautés soumises à la loi » écrit Aristote (III, 14), la loi étant « une raison sans désir » (III, 16). En un sens plus contemporain, le roi, gouvernant sans violence arbitraire, cherche à mettre au pied de la loi commune les