Rousseau "l'homme sauvage"
« Dégager la thèse de ce texte et montré comment elle est établie »
L’homme sauvage est un être vigoureux, parce qu’il n’a qu’un seul outil pour survivre: son corps et donc il le développe, l’entretient en s’en servant quotidiennement dans la nature. À l’inverse l’homme civilisé s’est doté d’une multitude d’outils qui dans un premier temps, semblent être plus avantageux car ils facilitent le travail ( hache) et la survie( la fronde pour la chasse, l’échelle pour la cueillette); il a aussi développer des savoir-faire qui lui ont permis de compenser sa faiblesse naturelle , comme l’art du dressage et de l’équitation qui permet de faire sienne la vitesse du cheval et de pouvoir ainsi fuir plus vite devant un danger ou de se déplacer plus vite. Mais ces outils l’ont amolli et sans ses outils et armes, l’homme civilisé n’est plus rien. Sa force vient de l’artifice des outils, elle est artificielle et sans ses outils, l’homme se retrouve encore plus démuni face à la nature. C’est ce qu’illustre de manière métaphorique le combat à main nu avec l’homme sauvage, sorti des mains de la nature. La culture (symbolisée par les outils) a donc selon Rousseau dénaturer l’homme.
« Expliquer l'expression : « se porter pour ainsi dire tout entier avec soi » »
Cette expression signifie que l’homme sauvage n’a pas dispersé ses forces dans des outils séparés de son corps ( même si l’outil est encore le prolongement de la main, ce qui n’est plus le cas avec les machines, qui sont, elles, des outils autonomes). L’homme a toujours son outil avec lui, c’est son corps. L’homme civilisé s’est dépossédé de ses forces en se donnant des outils qui sont comme des prothèses. Et il doit rassembler ses outils pour être efficace face à un danger ou un problème ( ce qui exige du temps et peut même le mettre en difficulté s’il y a oublié ses outils ou n’a pas pris l’outil adéquat, cela le condamne à sans cesse prévoir, anticiper. Il est en quelque sorte esclave de sa technique et