Romantisme
Avec la Révolution de 1789, véritable bain de sang qui dévaste le pays autant que les esprits, on assiste à une remise en question des idéaux des Lumières. Le XIXe siècle marque un retour à des valeurs fondamentales : l’individualité, le cœur, la nature ; et voit l’apparition d’un nouveau mouvement : le romantisme, qui atteindra son apogée dans les années 1820-1840.
Qu’est-ce que le romantisme ?
Déjà avec Rousseau et Diderot, l’on a ce que l’on appelle le « préromantisme ». Ce n’est ni une école ni un mouvement, mais désigne la transition entre les Lumières et le Romantisme, entre le rationalisme philosophique et l’irrationalité affective. Cela s’illustre avec les Confessions, la Nouvelle Héloïse, ainsi que les Rêveries du promeneur solitaire chez Rousseau, et avec la Religieuse, le Neveu de Rameau, ou encore Jacques le Fataliste du côté de Diderot.
Le terme « romantique » prit son sens moderne en Allemagne, avec les écrivains du Sturm und Drang (« orage et passion »). C’est tardivement que le substantif « romantisme » fut utilisé par les « passeurs », dont Madame de Staël (Stendhal parlera lui de « romanticisme »).
Vision du monde : « sentiment d’échec, d’impuissance à imposer des valeurs authentiques dans une société dominée par l’argent. » Mouvement gagné par le « mal du siècle » → désillusion face au monde.
Les grandes figures du romantisme
Hugo, Victor (1802-1885) : Hernani, Notre-Dame de Paris, Préface de Cromwell, etc.
Chateaubriand, François-René (1768-1848) : Mémoires d’Outre-tombe, Atala.
Vigny, Alfred (1797-1863) : Les Destinées, Chatterton.
Musset, Alfred (1810-1847) : On ne badine pas avec l’amour, Lorenzaccio, etc.
Lamartine, Alphonse (1790-1869) : Méditations poétiques.
Nerval, Gérard (1808-1855) : Les Chimères.
Caractéristiques du mouvement
Révolution littéraire : volonté de transgresser les règles classiques, d’être de leur temps et non gardiens d’une tradition immuable. Au théâtre, remise en cause des trois