Romantisme
Le romantisme n’est pas une école mais un courant de sensibilité et de pensée. Il apparaît d’abord en Allemagne et en Angleterre, en réaction au rationalisme du siècle des Lumières (xviiie siècle) et à l’art classique. Le courant se développe également en France et en Italie, mais aussi en Espagne, au Portugal et dans les pays scandinaves. Dans chacun de ces pays, il a pris des formes différentes. En France, l’esprit romantique est indissociable du contexte politique : lié à la contestation de l’Ancien Régime, il anticipe l’esprit des révolutions sociales à venir.
LE MOT « ROMANTISME »
Le mot « romantisme » apparaît en 1804. Il est, à l’origine, un synonyme du « romantique » qui a le sens de « romanesque » (qui tient du roman). Il désigne d’abord les œuvres allemandes inspirées par la chevalerie et le christianisme médiéval avant de prendre, en France, le sens de « mouvement opposé au classicisme ».
L’ORIGINE DU ROMANTISME
Dès la fin du xviiie siècle, l’Anglais William Blake, le Français Jean-Jacques Rousseau, les Allemands Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller apparaissent comme des précurseurs du romantisme, des « préromantiques ». Par exemple, on découvre déjà dans les œuvres de Jean-Jacques Rousseau les premières expressions d’un des aspects les plus importants du romantisme : le sentiment de la nature, c’est-à-dire un sentiment d’extase fondé sur la ressemblance entre le paysage intérieur (celui de l’âme) et le paysage extérieur. Il y a déjà aussi, dans les œuvres de René de Chateaubriand, une peinture de ce « mal de vivre » ou de ce « mal du siècle » qui est devenu le thème privilégié de la poésie romantique, celle d’Alfred