(IP) Dans le récit, on peut constater que la narratrice critique indirectement les inspecteurs communistes. (IS1) Premièrement, elle semble leur reprocher leurs méthodes brutales. (Ex) Voici en effet comment elle décrit leur arrivée dans la maison de sa famille : « Un peu plus tard, les autorités de la nouvelle administration communiste sont revenues vider notre moitié de maison, nous vider. Des inspecteurs sont entrés dans notre cour sans avis, sans mandat, sans raison. » (p. 38) (Comm) Dans l’extrait précédent, on voit comme la narratrice est contrariée par la façon d’agir des inspecteurs. L’emploi du mot « vider », un terme au sens très fort, montre bien son désarroi et son sentiment d’injustice devant la situation. De plus, dans la deuxième phrase citée, elle insiste sur le fait que les inspecteurs n’ont aucune véritable justification pour s’approprier de la sorte les biens de sa famille. (IS2) Deuxièmement, la narratrice critique les inspecteurs en raison de leur ignorance. (Ex) La façon dont elle raconte l’anecdote du poisson dans les toilettes est particulièrement révélatrice de l’opinion qu’elle a d’eux : « Un jour, nos dix chambreurs nous ont [… ] accus[és] d’avoir volé un poisson […]. Ils désignaient la cuvette des toilettes pour nous expliquer que le poisson y était ce matin-là […] Qu’était-il advenu de lui? » (p. 40) (Comm) Ici, la narratrice se moque du fait que les inspecteurs ne connaissent pas l’utilité de ce qui constitue pour elle un objet de la vie courante. Lorsqu’elle se demande où est passé le poisson, elle est clairement sarcastique, puisqu’elle connaît déjà la réponse à cette question. Elle pose donc celle-ci afin de mettre en évidence la grande bêtise des inspecteurs. (Clôt) Bref, dans l’extrait à l’étude, la narratrice se montre très critique à l’endroit des inspecteurs.
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