Romain Gary, La Promesse de l’aubeChapitre XXXVII, p. 405-408Rédaction de la conclusion du commentaire composé(…) Enfin cet extrait annonce une fin tragique. L’emploi du mot « mer » aux lignes douze et quatorze en tant qu’homonyme du mot « mère » traduit une personnification de la mère : bien qu’endormie, litote qui signifie qu’elle est décédée, sa mère est présente partout où il va. La métaphore « le bateau suivait ses soupirs » (l. 13-14) explicite le rôle de la figure maternelle pour Romain Gary : sa vie ne consiste qu’à suivre les différents souhaits de sa mère qui ne semble jamais satisfaite, d’où les « soupirs ». Pour y remédier, Romain Gary n’a qu’une seule possibilité : devenir fameux. …afficher plus de contenu…

Ceci est traduit par l’apposition des mots « clarté » et « netteté » qui, étant synonymes, appuient cette prise de conscience. L’urgence de cette réalité s’explique par l’emploi répété du « Dépêche-toi » (l.58) : ce n’est pas une interrogation, ce n’est pas un ordre, c’est une affirmation ; c’est un fait. S’ajoute à cela le mot « aube » qui indique que Romain Gary va bientôt faire place à une nouvelle réalité, une réalité sans sa mère. Son environnement le confronte déjà à cette position. Nous le voyons notamment avec l’apposition du « rien » (l.54) et « plus vide ». En effet, alors que le « rien » était déjà suffisant, Romain Gary met un accent toujours plus fort sur cette absence en employant un