Roland barthes "sur la lecture"
L'Homme Sage façon Ancien Monde avait pour tâche de se connaître soi-même. C'était en tout cas ce que Socrate enjoignait à sa communautés d'éphèbes apprentis philosophes de faire: prendre conscience de leur propre mesure.
Rétrofuturisme oblige, il semblerait que l'homme moderne prenne à ce point la mesure de lui-même qu'il peut en établir le rapport annuel de sa propre existence.
[pullquote]Le datasexuel pousse la connaissance de soi à la mesure de ses propres data, qu'il trace, vérifie, enregistre et analyse à coup de sondes, de capteurs, d'applications mobiles et Internet.[/pullquote]
C'est en tout cas ce que fait chaque année Nicholas Felton, dont les adeptes attendent en janvier, le bilan sur sa propre existence, à partir des données qu'il a collectées tout au long de l'année précédente.
De l'automesure à la santé connectée
Eh oui, le Sage n'est plus homosexuel, il est datasexuel, poussant la connaissance de soi au degré ultime de l'auto-quantification: la mesure de ses propres data, qu'il trace, vérifie, enregistre et analyse à coup de sondes, de capteurs, d'applications mobiles et Internet. Bienvenue chez les obsédés de l'automesure (Quantified Self en anglais).
Il sufft de lire les magazines masculins populaires (GQ, Good Life et autres) pour constater la quantité croissante d'articles et diaporama sur ces outils d’enregistrement de données personnelles. Et ceux-ci ne concernent pas que le sport. En France, d'ailleurs, le mouvement se concentre surtout autour de projets liés au bien-être et à la santé en général.
Tel que ce projet, Mysantémobile, une étude menée auprès de 1000 volontaires sélectionnés dans 4 villes (Bordeaux, Lille, Lyon et Montpellier) qui portent durant 6 mois un coach électronique connecté, qui mesurera quotidiennement leur activité physique (nombre de