Rojet écotouristique pour la conservation du singe magot (macaca sylvanus) dans la haute vallée de l’ourika
Projet initié de 2009 à 2012 par Jan Siess, professeur d'écologie au Lycée agricole de Montmorot (France - Jura) dans le cadre du BTS Gestion et protection de la nature Le contexte La Haute vallée de l’Ourika est située à 60 km au sud de Marrakech au dessus de la commune de Setti Fadma dans la zone périphérique du Parc National du Toubkal (alt. 1400-3000 m).
C'est un site d’une grande naturalité : fonds de vallées encaissées avec ruisseaux et cascades couverts de boisements de noyers plantés et de chênes verts relictuels avec tapis herbacé clairsemé, surplombés de parois et pentes rocheuses aux genévriers thurifères et de Phœnicie.
C'est aussi un site à forte fréquentation touristique originaire de Marrakech et étrangère. La route goudronnée s'arrête à Setti Fadma. C'est dans ces milieux que subsiste une population de singe magot ou macaque de Barbarie (Macaca sylvanus) dont l'effectif est estimé par entre 100 et 200 individus : elle est répartie en 4 groupes occupant chacun un territoire assez bien délimité de la vallée : Assif Tink't ou cascades de Setti Fadma ; Agouns, Amlouggui et Tourcht ; Anfli et Tiourdoui ; Tamatert.
Les échanges entre les groupes sont assurés par les mâles qui quittent la bande à l’adolescence (société matriarcale). Cette population relativement isolée et d’effectif assez réduit est soumise à un fort risque d'extinction. Les magots se nourrissent de plantes herbacées et des invertébrés qu’ils trouvent au sol, de fruits de ligneux spontanés (baie de genévrier thurifère, pistachier lentisque, chêne vert), ou plantés par l’homme (noyer, amandier, pommiers, pruniers, abricotiers, cerisiers) et légumes cultivés en fond de vallée, notamment en cas de sécheresse estivale ou d’hiver rigoureux. La présence de cours d’eau leur est indispensable. Cette population conserve un comportement « sauvage », l’imprégnation humaine,