Risques De Chute De Hauteur
Définition
Le risque de chute vise deux situations : les chutes de plain-pied (hors dénivelé et non traitées dans cette fiche) ; les chutes de hauteur (dès qu’il y a dénivellation).
Le travail en hauteur englobe plusieurs situations résultant de l’emplacement (toitures, passerelles, charpentes, etc.) ou de l’utilisation de certains équipements destinés à travailler en hauteur (échelles, échafaudages, plates-formes de travail, etc.).
Les travaux sur couverture en matériaux fragiles (aussi appelés "toitures fragiles") occasionnent un nombre important et croissant de chutes graves ou mortelles à la suite de la rupture d’une plaque, qui s’ajoutent aux chutes depuis le bord du vide en l’absence de protection collective.
Données chiffrées
En France, les chutes de hauteur sont la deuxième cause de mortalité au travail et la troisième cause d’incapacité permanente et d’arrêts de travail. D’après les données nationales AT-MP de l’année 2012, les chutes de hauteur représentent 71925 accidents du travail (soit 11,2% des AT), 52 décès (soit 9,3%de ces derniers) et 6 033 760 jours d’arrêt de travail (soit 16% des journées de travail perdues).
Pour le seul secteur du BTP, les chutes de hauteur ont représenté 17435 AT soit 16% des accidents de travail avec arrêt, soit 1 757 580 journées de travail perdues. Elles ont également été la cause directe de la mort de 29 salariés. Près d’un tiers des chutes de hauteur sont liées à des échelles ou escabaux (31,1%), 11,4% à des échafaudages et 5,4% à des toitures, terrasses, verrières, etc.
Les moyens de prévention
Lorsqu’un travail présente un risque de chute en hauteur, il convient d’analyser la situation de travail et de vérifier si toutes les solutions ont été envisagées pour éliminer le danger à la source. La meilleure solution demeure la réorganisation des postes de travail, des machines ou des obstacles qui nuisent à la sécurité des travailleurs. En cas d’impossibilité avérée d’élimination du risque