Rire pk faire
(Proposition de corrigé)
(introduction)
Le rire semble considéré quasi universellement comme valeur positivante, mais plus encore, met l’accent sur son caractère communicatif. Dans ce corpus de 4 documents (3 textuels et 1 iconographique), le centre de gravité met en relation primordiale le lien unissant le rire au corps. Dans le document 1, le Dr Colombani, dans son Mémoire de Doctorat, septembre 2001, De l’inconscience à la conscience, analyse les mécanismes physiologiques du rire. Le document 2, par le truchement de François Rabelais, nous fait partager l’image corporelle et usages de son héros, Gargantua, Livre I, Chapitres 11, 20. Marcel Gotlib, dans sa planche dessinée au document 3 , illustre au pied de la lettre l’expression « plié en deux », 1980. Quant à J. Evola, au document 4, il nous propose un bémol sur le sérieux à apporter au rire lors de la convulsion orgasmique, dans son ouvrage psychanalytique, Métaphysique du sexe, Petite Bibliothèque Payot, 1976. Le rire! Mais dans le fond, d’où vient le rire, quelle est sa source? N’est-ce pas le corps qui s’échappe? Nous verrons en deux temps que le rire, c’est le corps qui exulte, et que l’on ne peut rien contre l’assaut du rire.
(développement)
Peut-on décider de rire comme de marcher ou de parler? Manifestement pas! Le rire envahit, surprend, il semble bien relever plutôt une réaction que d’une action. Le rire se présente en effet, pour le Dr Colombani, presque toujours comme une réponse à un stimulus externe. C’est toujours un signal du monde qui déclenche le rire et provoque l’hilarité. Il y a donc du sensible dans le rire, c’est un évènement qui atteint, qui touche. En un mot, c’est le corps qui rit, par « autorisation » corticale. Le terme d’hilarité rend bien compte de ce que le rire a de physique, comme l’ illustre Gotlib. Ainsi tous ces spasmes qui accélèrent la respiration peuvent aussi l’ handicaper, comme le nuance J. Evola et/ou la fortifier dans l’excès, comme le