Rien
Choisir entre l'humilité de laisser le monde périr, et l'orgueil de le sauver. En effet, on ne peut pas avec succès courir 2 lièvres à la fois: purifier au maximum son âme, ou bien se rendre le plus utile possible à autrui.
La subtilité fondamentale du problème de la morale
Considérons l'énoncé suivant: "Le bien et le mal sont le fruit des actions de l'homme; le bien est le fruit des bonnes actions, et le mal est le fruit des mauvaises actions".
Cet énoncé est profondément ambigu, et suivant la manière dont on l'interprète, peut être soit très vrai, soit très faux.
Tout dépend comment on définit la notion de "bonne action". En effet, chacun a tendance à l'interpréter suivant la conformité à son propre code de conduite, seulement les codes de conduite varient largement d'un individu à l'autre. Beaucoup définissent le code de conduite à suivre en termes de conformité à sa conscience, de la bonté des intentions qui animent une action donnée. Seulement un tel critère est souvent tautologique et relatif, chacun menant ses actions suivant sa conscience propre. Qui agit suivant de bonnes intentions à ses propres yeux pourra être jugé comme ayant de mauvaises intentions par quelqu'un d'autre, qui est tenté de juger la conscience de celui-là d'après la conformité de ses actes à sa conscience à lui, sorte de code de conduite implicite. Chacun agissant différemment d'une manière qu'il croit la meilleure, a naturellement tendance à croire que les actions des autres, lorsqu'elles sont différentes, seraient animées de mauvaises intentions.
Chacun vit sur la base de son propre code de conduite implicite en ayant tendance à croire que "naturellement", tout comportement conforme à ce code tendra à entraîner de bonnes conséquences, et tout comportement qui en dévie aura tendance à en entraîner de mauvaises, en ayant son idée de ce qui entraîne cela, mais sans chercher à l'étudier sérieusement. Bien des gens se contentent de croire que leurs