Le théâtre de l’absurde est un courant qui fait son apparition dans les années cinquante lorsque les écrivains de cette époque prennent connaissance de l’absurdité de la condition humaine. Ayant une philosophie sceptique, ce courant ne trouve aucune explication à l’existence humaine. Voilà ce qui guide Eugène Ionesco dans son œuvre «Rhinocéros», parue le 6 novembre 1959 où il présente une pièce qui décrit l’agitation d’une petite ville lorsque les villageois se voient métamorphosés en rhinocéros et qui se veut une dénonciation du totalitarisme. Dans son œuvre, Ionesco traite du dangereux phénomène de massification, par les caractéristiques de l’absurde, tant dans les personnages que dans la mise en scène. Le dangereux phénomène de massification trouve sa source dans le contexte de cet œuvre et par le biais de la monstruosité risible du jugement des êtres humains.

En premier lieu, le contenu de «Rhinocéros», détaille les dangers de la massification, à l’aide du contexte, des personnages et de l’intrigue. L’intrigue, formée d’une évolution progressive, dégage un impact comparable à celui de la massification. À l’étonnement des villageois, le premier acte fait mention de deux rhinocéros. Par la suite, une propagation supérieur s’installe ce qui fait évoluer la maladie très précipitamment. Au deuxième acte, «on s’y habitue,…Plus personne ne s’étonne des troupeaux de rhinocéros parcourant les rues à toute allure. »(p.139) Dans cet extrait, on retrouve une hyperbole qui vient démontrer que la «rhinocérite» s’est aménagée au sein des habitants sans qu’ils ne puissent avoir un moindre pouvoir. D’autre part, le contexte de la mise en scène de cette pièce dégage une petite communauté monotone, avec des résidents formalistes : «Vous avez huit heures de travail, comme moi, comme tout le monde…Cela suffit avec de la méthode. »(p.37) Cette comparaison, vient démontrer, encore une fois, les critères de la massification et de la «rhinocérite». Donc, dans cet œuvre l’auteur