Querelle des Anciens et des Modernes

La querelle des Anciens et des Modernes est une controverse sur les mérites respectifs des écrivains de l'Antiquité et de ceux du siècle du Louis XIV, qui a divisé le monde littéraire français à partir du XVIIe siècle.
Cette dispute oppose deux camps adverses, les Modernes, suivant l’exemple de Descartes et Pascal, qui critiquent l’Antiquité en raison du progrès des techniques et des sciences, ainsi que de l’ennui que les auteurs Anciens provoquaient auprès d’un public mondain et féminin ; et les Anciens qui combinent le génie des écrivains de l’Antiquité, tel que Homère et Virgile, afin d’expliquer qu’ils doivent rester des modèles dans la pratique des arts.

La première querelle des Anciens et des Modernes reprend un débat qui eut lieu au XVIe siècle, opposant les imitateurs des Anciens à ceux qui vantent le rejet des modèles antiques et l'invention de formes modernes et se fonde sur trois étapes majeures : * La première étape est le débat sur l’épopée et le poème héroïque, en effet Boileau dans son Art poétique loue le respect des modèles grecs et latins et prône le recours à la mythologie ;
Ensuite, la querelle prend de plus grandes proportions avec la question de l’emploi du français au lieu du latin dans les inscriptions. * La deuxième étape qui est l’étape majeur dans cette querelle, commence en janvier 1687 avec le poème présenté par Charles Perrault à l’Académie (Le siècle de Louis le Grand), qui critique les Anciens, qui fait l’éloge des contemporains et qui proclame le siècle de Louis XIV comme supérieur à celui d’Auguste ;
En réplique, Boileau soutenu par La Bruyère attaque, indigné par la publication par Perrault des volumes du Parallèle des anciens et des modernes à partir de 1688, où celui-ci attaque les Anciens en comparant les réalisations des Anciens à celles des Modernes dans les aspects de la vie humaine. La polémique tournait essentiellement autour de deux modèles esthétiques opposés :