Rhinocéros
Introduction :
L’auteur, Ionesco, d’origine roumaine, se fixe définitivement en France en 1938. Ce n’est qu’assez tardivement qu’il aborde l’écriture théâtrale et publie rhinocéros en 1959.
Après le passage inattendu d’un rhinocéros dans l’acte 1, qui a écrasé un chat en traversant la place, les conversations reprennent entre les 2 amis ainsi qu’entre deux personnages moins caractérisés. Les deux conversations s’entremêlent et nous tâcherons de voir comment et pourquoi.
I Les conversations
A. La première conversation : un professeur et son élève une parodie de la logique.
Une conversation entre le logicien, caractérisé par son métier qui n’existe pas, et un vieux monsieur, caractérisé par son âge commence.
Leur conversation est basée sur le même modèle : une question suivie d’une réponse. Ainsi, le vieux monsieur fait en fait office d’un élève alors que le logicien joue le rôle d’un professeur.
Ionesco a écrit La leçon en 1951. C’est une œuvre où l’on retrouve de nombreux syllogismes, des raisonnements sans queues ni têtes. Ionesco a ainsi pu s’expérimenter avant de créer le personnage du logicien qui est en fait l’incarnation parfaite du syllogisme : un personnage qui ne raisonne que par des affirmations obtenues à la suite de déductions logiques.
Son raisonnement n’a aucun intérêt et progresse dans l’absurde. Il se fonde sur des préjugés sans tenir compte de l’expérience, du bon sens et de la morale. Le ton employé par le logicien reste péremptoire.
Au contraire, le vieux monsieur module certaines affirmations (l 15- 16).
De l’autre coté, les personnages de Jean et de Bérenger ont également une discussion.
Jean=gens paronomase.
Il se croit distingué et cultivé et incite Bérenger à aller au théâtre, au musée.
Il se place également dans un rôle de conseillé « il faut » (l 4), « je souhaite » (l 15), « je dois) (l 26).
Il s’estime supérieur aux autres et notamment à Bérenger. Il oppose en permanence « je » et «