Rhinocéros d'eugène ionesco
Lecture analytique n°4. Rédaction d’un commentaire composé sur Rhinocéros (1960) d’Ionesco (1912-1993).
Né en 1909 en Roumanie, et mort en 1994 à Paris, Ionesco est un écrivain dramatique Roumain et Français. Il s’installe définitivement en France en 1943 après quelque allés-retours en Roumanie, où il y écrivit à onze ans ses premiers poèmes, un scénario de comédie et un « drame patriotique ». Il obtint ensuite sa naturalisation juste après la guerre. Il écrivit de nombreuses œuvres, dont les plus connues sont La cantatrice chauve, Les Chaises ou bien encore Rhinocéros. C’est un représentant du théâtre de l’absurde, tout comme Beckett. Tous les deux dénoncent l’absurdité du monde et des comportements. Dans Rhinocéros, Ionesco a choisi le registre comique qui est aussi un registre de l’absurde. Il l’utilise pour faire passer un message. Il a choisi de raconter cette histoire qui comporte une dénonciation des régimes totalitaires. Il nous amène à réfléchir sur l’Homme.
Ce passage du Rhinocéros est situé au début de l’œuvre. Tout le monde n’est pas encore touché par la rhinocérite, même si la contagion commence à se propager.
L’intensité dramatique de la scène si délirante, par la portée symbolique dont elle est manifestement pourvue ne cache-t-elle pas une profonde vérité ?
Telle est la question à laquelle notre analyse se propose de répondre à travers l’examen de la contagion de la rhinocérite en premier lieu, pour finir sur le motif allégorique du rhinocéros.
La scène réunit Bérenger, Dudard et Daisy. Elle est destinée à montrer comment la rhinocérite finit par contaminer un des personnages, puis sans doute au moins un autre : « Une seul homme résistera à cette épidémie de rhinocérite ».
Dans ce passage, Ionesco commence par évoquer la population déjà touchée par l’épidémie : « On entend du dehors un grand bruit d’un troupeau de rhinocéros, allant à une cadence très rapide.