Rhinocéros, eugène ionesco
L’auteur présente Jean, Dudard, Botard et Daisy comme des personnages qui inspirent au conformiste. Il y oppose le personnage de Béranger, représentant la résistance face au dangereux phénomène de massification. Les personnages de Jean, de Dudard de Botard et de Daisy sont des êtres qui s’appuient sur le pouvoir de la collectivité, les rendant ainsi «massifiable». C’est ainsi que Jean considère important le retour à la loi du plus fort plutôt que la loi morale : «Il faut retourner à l’intégrité primordiale» (p.105). Dudard, avec l’augmentation des transformations, justifie les métamorphoses par : «Je me demande si ce n’est pas une expérience à tenter» (p.139). Botard croit que la transformation de M. Papillon est un geste de conformité auprès de ses chefs plutôt qu’un signe d’infériorité, comme le laisse entendre Béranger : «Au contraire, c’est l’esprit communautaire qui l’a emporté sur ses impulsions anarchiques» (p.137). Quant à Daisy, elle en vient à croire que se sont peut- être les rhinocéros qui sont les êtres normaux, maintenant qu’ils deviennent plus nombreux : «C’est nous, peut-être, les anormaux» (p.156). À ces personnages s’oppose Béranger, personnage singulier, peu scolarisé, qui se fit davantage à la raison plutôt qu’à des principes personnels. Au