IMPRESSIONS D’INITIATIONS

« D’anxieuse » je qualifierais mon arrivée au temple. Je sens mon cœur raisonner dans ma tête.
Je sonne, entre, marque un temps d’arrêt sur le parvis.
Je croise des personnes qui arrivent, me salue en toute bienveillance. J’attends penaud comme un enfant perdu les yeux écarquillés plein de doutes et d’espoirs.
Après un moment de latence que je ne puis quantifier le premier surveillant m’invite à monter.
Je m’exécute. Je suis amené vers le cabinet de réflexion. Je m’installe dans cette pièce sombre et surtout fraiche… Ils ont dû couper le chauffage !
L’environnement du cabinet de réflexion rempli de symbole n’est pas sans me rappeler l’allégorie de la caverne de Platon, réunissant les conditions d’accès à la connaissance de la réalité, vers la lumière.
Je prends calmement connaissance des questions composant le corpus de « mon testament philosophique ».
Les questions aux réponses me paraissent évidentes mais je prends le temps. Il s’agit de mon rapport à moi-même, à ma famille, à la patrie et sur ce que j’aimerais laisser comme souvenir à la postérité et la méthode utilisé (ma vie défile devant les yeux, des souvenirs remontent à la surface) Qu’ai je fais de bien ?, de mal ?, qui suis-je ? Quel est mon rapport au monde ?
De mon point de vue des questions trop importantes à mes yeux pour que je ne m’y attarde pas sans prise de recul et réflexion. Mon stress total à mon arrivée diminue.
Ici j’ai trouvé du temps pour me poser, réfléchir et me recentrer sur qui je suis vraiment dans un calme
« quasi monastique ».
Parallèlement j’observe l’environnement des mots et des symboles m’inspirent : persévérance, vigilance…Le crâne me renvoie à la mort au fait que je ne suis fait que de chairs et que la vie est courte et que la mort nous prend quand elle le veut. De mon vivant je dois œuvrer à l’amélioration de l’humanité. Est-ce- là ma mort symbolique vers un nouveau départ ? Je le pense. Je suis dans le noir vais-je recevoir la lumière ?
Le miroir