revolution Scientifique
La révolution scientifique marque le début de ce que l'on appelle la « science moderne ». Les savant des XVIe et XVIIe siècles, en mettant en place la méthode expérimentale et en insistant sur le rôle fondamental des mathématiques, permettront de faire éclore la révolution industrielle un siècle plus tard.
Mais cette révolution scientifique n'est pas sans lien avec les évolutions de pensée de l'époque. Koyré insiste beaucoup sur la portée spirituelle et mentale des découvertes de cette époque. Il mentionne deux axes intimement liés, qui pour lui caractérisent la révolution scientifique et correspondent à un changement radical dans la manière de concevoir le monde : premièrement, la destruction du Cosmos ; ensuite, la géométrisation de l'espace.
Selon la théorie du Cosmos, l'Univers serait divisé entre monde terrestre et monde céleste. Le monde célèste serait fait d'une matière cristaline, inaltérable et éternelle, tandis que le monde terrestre serait celui du changement et de la corruption. L'Univers serait hiérarchisé et fini, et la Terre immobile en son centre.
Arrivent alors les théories de Nicolas Copernic, puis de Kepler et de Galilée, qui étudient le mouvement des planètes. La vision cosmologique leur apparaît erronée. Tandis que la théorie héliocentrique place le Soleil au centre d'un système et que la gravitation de la Terre autour de lui est reconnue par les scientifiques, ce qui provoque un bouleversement idéologique, il apparaît que la Terre et le ciel subissent les mêmes lois physiques. L'astronomie et la physique deviennent alors interdépendantes.
Malgré la tentative de Galilée de retrouver le système héliocentrique dans les Écritures saintes pour faire valider sa théorie, son modèle héliocentrique mettra du temps à être accepté, et il sera condamné en 1633, car pour la majorité, deux infinis, celui de Dieu et celui de l'Univers, ne sauraient coexister : « cela