representation et réalite
4Deux types de comparaison permettent de décrire les images : des comparaisons externes et des comparaisons internes. Les comparaisons externes confrontent l’image avec des phénomènes qui ne sont pas eux-mêmes des images (Texe): on aimerait apprendre à comprendre la représentation en la comparant par exemple avec le langage , avec la perception humaine, la faculté de connaître. Dans les comparaisons internes en revanche, on confronte divers types concrets d’images : par-delà la question du statut artistique, on met en relation des photographies, des peintures, des panoramas, des animations, des bandes dessinées, des films et d’autres types d’images, afin de découvrir où se trouvent les possibilités et les limites de l’image .La question que l’on pose alors est de savoir comment différents types d’images se comportent envers un phénomène extérieur
6les perceptions impliquent toujours une conscience de la présence d’une chose. Depuis Husserl, on parle à juste titre, dans la phénoménologie, de la perception comme « présentation » [« Präsentation »] car la conscience perceptive est toujours conscience de quelque chose réellement présent. Lorsque quelqu’un croit voir une chose, cette vue s’accompagne de la croyance que la chose est présente.c’est là la célèbre caractérisation sartrienne de l’imagination.
7La comparaison montre donc que l’objet imagé se situe entre l’objet de la perception et celui de l’imagination. Il possède, d’une part, des qualités de la perception, car l’observateur de l’image pense pouvoir le voir.D’autre part, l’objet imagé a des qualités de l’imagination car, malgré tout, l’observateur ne le considère pas comme réellement présent. Mais – et c’est ce qui rend toute l’affaire si passionnante pour la science des médias –, cette position intermédiaire, qui se laisse décrire phénoménologiquement par une comparaison externe, de l’objet imagé entre les objets de la perception et ceux de la