Renoncer à sa liberté, est-ce renoncer à sa qualité d’Homme ?
Selon Rousseau « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’Homme ». D’après Ledictionnaire.com, la liberté est non seulement « l’absence de contrainte » mais aussi la «possibilité de penser, d’agir, de s’exprimer selon ses propres choix ». Ainsi nous pouvons en déduire que la liberté est une notion que l’Homme revendique. Alors pourquoi aurait-il envie d’y renoncer ? La notion de liberté touche à la fois le domaine de l’anthropologie (la réflexion sur l’Homme) et le domaine politique, parce qu’elle implique la loi. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est un philosophe du « siècle des lumières », un mouvement intellectuel initié en Europe au XVIIIe siècle. L’objet de ce texte est le rapport entre la liberté et la vie en communauté, qui entraine des droits et des devoirs. La citation est ambiguë. Rousseau parlerait-il de la liberté politique ? Nous savons que Rousseau est un des philosophes qui voulait avoir une démocratie libérale, avant que ce terme n’existe encore. Pour Rousseau, les régimes qui ne reposent pas sur la liberté des citoyens sont des régimes complètement injustes. Il est clair que le philosophe s’oppose vivement à ceux qui croient que vivre en société signifie de se rendre en soumission total au chef d’Etat. Il pense que faire ceci signifierait s’opposer a la conservation de la liberté. Ce que nous savons est que comme les hommes ont des droits ou libertés, ils ont aussi des devoirs. Si nous renonçons à cette liberté, perdons-nous aussi les devoirs que nous avons ? Aussi, comment cesser d’être un homme autrement qu’en mourant ? Jusqu’où exactement devrait aller cette liberté ? En tout cas, ce qui est certain est que cette citation de Rousseau entraine de nombreuses questions.
D’une part nous pourrions penser que Rousseau a raison. La liberté est la capacité de pouvoir penser par soi-même. En la renonçant, nous donnons le pouvoir à quelqu’un d’autre de penser pour nous et de