Renforcer les poles de competitivite par des poles de qualite de vie et de services
Les retraités aisés ne vont pas s’installer dans les régions de vieilles industries. Et les nouveaux entrepreneurs ont tendance à s’implanter dans les zones que le climat, l’environnement naturel et la richesse des équipements collectifs rendent attractifs pour leur famille et leurs cadres. Ces critères sont plus importants pour eux que les aides aux entreprises.
Dans certains départements touristiques du Sud de la France les revenus des retraités comptent pour 30% du revenu disponible sur le territoire, ceux des fonctionnaires pour 30%, tandis que les revenus issus de l’activité productive marchande se répartissent pour moitié entre production destinée à la consommation locale et production exportée hors du territoire. C’est dire que les débats nationaux sur les pôles de compétitivité à visée exportatrice et sur l’attractivité pour la production ne doivent pas occulter ceux qu’il faudrait avoir sur les pôles de qualité de vie résidentielle et sur l’attractivité internationale de la France. Il est possible de développer l’activité et l’emploi dans une région ne brillant pas par ses performances industrielles. Il faut pour cela inciter les détenteurs de revenus venant d’ailleurs à y vivre et à y consommer. La région la plus attractive de France, si l’on en croit les soldes migratoires, est le Languedoc-Roussillon, que son PIB par tête classe en 21e position, c’est-à-dire à la dernière place des régions de la France