Remise en cause du capitalisme
Dans son ouvrage La crise systémique, Europe et Monde. Quelles réponses ?, Paul Boccara propose une approche globale du capitalisme mondialisé et ouvre des perspectives en vue de commencer à dépasser un système économique et social qui, selon lui, entraîne l'humanité vers de grandes difficultés.
La crise mondiale qui a débuté en 2007 est une crise financière marquée par une crise de liquidité et parfois par des crises de solvabilité tant au niveau des banques que des États, ainsi qu’une raréfaction du crédit accordé aux entreprises. Amorcée en juillet 2007, elle trouve son origine dans le dégonflement de bulles de prix (dont la bulle immobilière américaine des années 2000) et les pertes importantes des établissements financiers provoquées par la crise des subprimes. Automne 2008, le mouvement s’amplifie et provoque une chute des cours des marchés boursiers et la faillite de plusieurs établissements financiers. Pour éviter une crise systémique, les États doivent intervenir et sauver de nombreuses banques ce qui provoquera une crise de la dette publique en Islande d'abord puis en Irlande. Par ailleurs, elle provoquera une récession touchant l'ensemble de la planète, les finances publiques étant lourdement sollicitées pour résoudre cette crise.
L’académie française propose une définition simple du capitalisme, à savoir, un régime économique dans lequel les moyens de production sont propriété privé.
On peut ainsi se demander dans quelle mesure la crise mondiale de 2007 a-t-elle remis en cause le capitalisme.
Nous verrons donc dans une première partie les limites de la mondialisation du capitalisme financier face à la crise ; puis dans une seconde partie sa nécessaire régulation voir la mise en place de nouveaux systèmes.
I. La crise économique actuelle :
A. Origines et Manifestations
B. Répercussions sur l’évolution du capitalisme