Relation
Lorsque deux conjoints rompent et élisent domicile séparément, le maintien de fortes relations entre les enfants et chacun des deux parents devient plus difficile. De fait, les enfants devenus adultes résident le plus souvent près de leur mère et ce sont les rapports avec le père qui sont principalement affectés. Par conséquent, les pères se déclarent peu satisfaits des relations avec leurs enfants alors que l’appréciation des mères diminue moins fortement.
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Les relations sont plus sensibles au milieu social du père
Les parents de milieux aisés ont des relations plus fréquentes avec les enfants majeurs d’une union rompue que les parents de milieux modestes. Les écarts entre catégories sociales sont plus importants pour les hommes : 48 % des enfants majeurs de parents séparés qui ont un père cadre le voient au moins une fois par mois contre seulement 19 % des enfants d’ouvriers ou d’employés non qualifiés(tableau 1). De même, 13 % des enfants de cadres issus d’une union rompue ne voient jamais leur père, contre 46 % des enfants d’ouvriers ou d’employés non qualifiés. Ces écarts se ressentent dans l’appréciation qu’ont les parents des relations avec leurs enfants ; elle varie sensiblement selon la catégorie sociale du père. Les ouvriers et employés non qualifiés attribuent en moyenne une note de 5,2/10 contre 6,5/10 pour les cadres (tableau 2). Toutefois, lorsque sont exclus les cas où le père ne voit jamais son enfant, l’appréciation des relations ne dépend plus de la position sociale.
Le milieu social de la mère pèse également sur ses relations avec ses enfants issus d’une union rompue, mais les écarts sont moins importants que pour le milieu social du père. 67 % des enfants majeurs dont la mère est ouvrière ou employée non qualifiée la voient au moins une fois par mois contre 78 % de ceux dont la mère est cadre. La proportion est de 61 % quand la mère n’a jamais travaillé.