relation d'aide
LA RELATION D’AIDE
AU CŒUR DES SOINS INFIRMIERS
La notion de prise en charge des malades a évolué ensemble avec le sens attribué à la terminologie santé. En effet, si pour le Larousse médical (1998), la santé n’est qu’ « un état de bon fonctionnement de l’organisme » (p.1065), l’O.M.S (2000) revoit cette définition et précise que : « la santé est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » (p.96). De cet éclaircissement, transparait la possibilité d’une influence des facteurs psychologiques sur la santé. Cependant, si ces facteurs psychologiques sont souvent considérés comme ayant un rôle dans la santé et la maladie (Cabaret, 2000), leur prise en charge dans les soins est plutôt récente (Sarafino, 2004). Pour Sarafino, depuis longtemps la santé de l’homme n’a été abordée que sous l’angle biologique. Aussi rappelons-le, il y’a quelques décennies, seules les dimensions physiques et spirituelles animaient les soins essentiellement assurés par des religieuses. Une révolution aura lieu en 1859 lorsque Nightingale publie ses principaux éléments de réflexion concernant la santé de l’homme et l’infirmier. Elle note que : « Être en santé ne se résume pas seulement à se sentir bien sans maladie, mais à pouvoir utiliser toutes ses ressources. L’infirmier doit mettre le patient dans les meilleures conditions possibles afin que la nature puisse faire son œuvre en lui » (Nightingale, 1859, p.59). Ce raisonnement sera exploité par Henderson (1960) qui va véritablement concevoir l’homme tel qu’un être biopsychosocial. Cette conception de l’homme rénove la vision des soins infirmiers entrainant ainsi la jonction des aspects socioculturels et surtout psychologiques aux aspects physiques et spirituels préexistants.
Force est donc de constater que jusqu’à une certaine époque, la pratique infirmière focalisait essentiellement son attention sur l’apparence physique