Relation internationale
Isolationnisme et interventionnisme : Ainsi, représentant le rejet des systèmes politiques européens, la doctrine Monroe s’inscrit dans la dialectique d’une diplomatie isolationniste et interventionniste :
Isolationniste, tout d’abord, vis-à-vis des conflits et enjeux propres au vieux continent. Fidèle à l'esprit du premier président américain George Washington, qui prônait le retrait des États-Unis des affaires européennes lors de son discours d'adieu, Monroe réaffirme le choix américain de la neutralité à l’égard du continent européen.
Interventionniste d’autre part, dans le sens où l’Union va chercher à protéger activement ses intérêts continentaux, quitte à intervenir dans les évènements latino américains, malgré l’interdiction, contradictoire donc, de l'immixtion des Européens dans les affaires de l'hémisphère.
La déclaration de Monroe marque ainsi la naissance d’une diplomatie proprement américaine, résultant elle-même d’une prise de conscience au lendemain des évènements révolutionnaires.
Ambigüité américaine : Pour autant, l’attitude apparaît ambiguë. L’Union utilise vraisemblablement l’indépendance sud américaine pour légitimer le principe de la non intervention européenne, alors que la première priorité reste, aux yeux des Américains, d’empêcher indirectement les visées colonialistes européennes sur les territoires du grand Ouest, que les Américains convoitent eux mêmes. Son discours vise en effet avant tout à contrer les prétentions russes et britanniques sur les territoires du nord-ouest américain. Monroe désire établir clairement les droits des États-Unis sur ces territoires ; il pose donc comme principe fondamental que l'ensemble de l'hémisphère ne doit pas être sujet, à l'avenir, de tentatives de colonisation de la part des puissances européennes.
L’Attitude politique de l’Union américaine face à la vague d’indépendance sud américaine : Après la cession de la Floride, par voie d’achat à l’Espagne en 1819, et vu l’état