Regimes totalitaires et violence
Elle repose sur un ensemble plus ou moins bien relié de violences de nature différente qui pèsent sur chacun des citoyens : encadrement idéologique de l’enfance à la mort ; propagande permanente ; système de surveillance et de dénonciations (notamment dans les familles)…Autant d’éléments de violence que l’on ne retrouve pas dans les autoritarismes même violents. Les régimes autoritaires ne cherchent pas à éliminer toute forme d’opposition. Ils veulent seulement limiter cette opposition afin qu’elle n’apparaisse jamais comme une alternance possible. Alors que les totalitarismes organisent l’emprise de l’État sur l’ensemble de la vie quotidienne des citoyens, les autoritarismes cherchent plutôt à isoler l’État des demandes de la population, en particulier dans le domaine du social. Les analyses de H. Arendt aident à saisir ces spécificités des totalitarismes. …afficher plus de contenu…
Ainsi, de nombreux régimes connaissent une vague plus ou moins intense de libéralisation marquée par l’adoption d’un certain nombre de principes et méthodes démocratiques : multipartisme, organisation d’élections plus ou moins libres, amélioration du respect des droits de l’homme, pluralisme des médias… Pour autant, ces nouvelles démocraties s’avèrent souvent assez violentes. Certains parlent alors de « démocraties illibérales ». Quels types de violences caractérisent ces nouveaux régimes ? Peu de guerres interétatiques, des guerres civiles plus nombreuses qu’auparavant, des rébellions… Également, certaines institutions démocratiques semblent particulièrement porteuses