Redoublement, une pratique à remettre en question
Thème: Le redoublement, une pratique contestable Votre ouvrage en fait référence, les recherches de l'éducation démontrent l'inefficacité pédagogique du redoublement pour palier aux difficultés scolaires durant la scolarité. Vous signifiez également que "des réformes sont entreprises pour limiter le recours aux redoublements". Cela est certainement dû aux constats scientifiques évoqués précédemment. Mais ces réformes, comme vous l'indiquez, "ne posent pas le débat de fond sur les raisons institutionnelles et professionnelles du recours à cette sanction pédagogique". J'aimerai dans cet essai tenter d'apporter des éléments de réponse quant à cet élément. La question est somme toute assez logique: pourquoi, alors que tous les constats sont négatifs à cet égard, le système scolaire continue-t-il à avoir recours au redoublement? Cet essai prendra la forme d'hypothèses de réponse que j'appuierai au moyen d'auteurs ayant traiter cette question. La première hypothèse que je pose, peut-être la plus choquante, est la suivante: et si l'école avait besoin de ces échecs pour fonctionner? Et si elle pouvait ne pas s'en passer? J'apporterai deux éléments de réponse qui m'ont frappé lors de mes lectures réalisées dans le cadre de ce travail. Le premier élément envisage le rôle que joue le redoublement au niveau de la contrainte scolaire. L'école, autorité éducative, aurait besoin de faire peur pour motiver les élèves. En effet, on peut dire de façon générale que l'école demande un effort, une attention, de la concentration, des renoncements, de la discipline de la part des jeunes. Dans cette optique, la menace de l'échec constituerait une motivation, un moteur des plus efficaces. Comme le souligne Walo Hutmacher dans son ouvrage "Quand la réalité résiste à la lutte contre l'échec scolaire: "Comment l'école et ses enseignant(e)s pourraient-ils obtenir obéissance, engagement,