Recours pour exces de pouvoir
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La question du Sahara occidental figure parmi les conflits les plus anciens traités dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU). La longévité dans le règlement de ce dossier est due à sa nature complexe. Laquelle s’explique par une interdépendance des facteurs géopolitiques inhérents à la zone saharienne et un chevauchement des intérêts défendus par des acteurs impliqués, directement ou indirectement. Loin d’être réductible à un raisonnement purement juridique, une lecture pluridimensionnelle duconflit saharien s’impose. Il faut souligner, dès le départ, que les coûts politiques, sociaux, économiques et humains engendrés par ce différend sont considérables. Le Maroc est à cet égard la partie la plus affectée, même si la marocanité du Sahara fait l’objet d’une unanimité au sein de la société marocaine. En outre, depuis plus de trois décennies, des populations sahraouies séquestrées pâtissent dans les camps de Tindouf. La construction maghrébine a également beaucoup souffert, au point d’être gelée, sous le coup d’une introuvable réconciliation entre Rabat et Alger.
Dans la logique historico-géographique, le Sahara occidental devait, objectivement, être restitué au Maroc qui était, du reste, le premier pays à l’avoir revendiqué. En effet, c’est le Royaume qui avait demandé en 1963 d’inscrire la question du Sahara occidental et de Sidi Ifni à l’ordre du jour de la Quatrième Commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. La ville de Sidi Ifni a été rétrocédée par l’Espagne en 1969, mais pas le Sahara occidental. De ce fait, parallèlement à ses efforts diplomatiques, le Maroc n’a pas manqué d’inscrire ses revendications territoriales dans la sphère onusienne. Aussi, la résolution 2229, adoptée le 20 décembre 1966, par l’Assemblée générale a invité « (…) la Puissance administrante à arrêter le plus tôt possible, en conformité avec les aspirations de la population autochtone du Sahara espagnol et en consultation avec