Realisme
Les derniers ouvrages présentés par les collections d'initiation universitaire ont tous entrepris d'échapper à cet inlassable ressassement. Guy Larroux, dans la collection « 128 » de chez Nathan, y parvient en adoptant un parti pris théorique : la poétique du texte réaliste, sur les traces des travaux de Philippe Hamon. Sans négliger l'aspect diachronique du réalisme, il s'intéresse tout particulièrement - et avec beaucoup de finesse - à la conformité du texte réaliste non à la réalité référentielle, mais au genre lui-même en tant qu'ensemble de procédés formels visant à « l'effet de réel » -motivation, cohérence, description, etc.
Sylvie Thorel-Cailleteau, dans Réalisme et Naturalisme, ouvrage paru dans la collection réservée aux étudiants de lettres du premier cycle chez Hachette, adopte une perspective plus clairement chronologique. Le propos est tout à la fois exhaustif et synthétique. Exhaustif : à côté des grands maîtres du réalisme et du naturalisme sont étudiés les minores, les « petits naturalistes » que S. Thorel-Cailleteau connaît bien. Synthétique : il s'agit de démontrer que, par-delà les segmentations traditionnelles mises en place par l'histoire littéraire, le réalisme impose une cohérence au XIXe siècle, celle de la modernité (l'oeuvre réaliste s'inscrit dans le temps) et celle de la réflexivité (en exhibant la référence, l'artiste réaliste accède au poétique et éprouve le pouvoir du langage et de la littérature).
Philippe Dufour, quant à lui, fait