Je me suis réveillé et tout avait changé. Je ne saurais l’expliquer mais les idées fusaient dans ma tête, je devais les ordonner puis les mettre en forme avec mon encre numérique. Toi, tu t’es souvent dis que tu allais écrire un chef d’œuvre litérraire quand par la fenêtre du métro tu regardais la pluie ruisseler sur la vitre, en repensant à des moments malheureux sur un fond de musique mélancolique, tu es rentré, tu as écris une vingtaine de lignes et ton chef d’ouvre est resté inachevé. Alors la volonté d’écrire est toujours guidée par un sentiment fort ? écrire ses peines, ses joies, nos sentiments guidant notre main, rare sont ceux qui décrivent la monotonie, cela intéresserais qui ? A part un journal intime… Bref, je m’éloigne je me devais d’écrire car j’ai aussi passé une semaine de merde, pourtant à première vue elle semblerait excellente pour n’importe qui ! De nombreuses soirées, de longs moments passés avec mes amis, deux filles dans mon lit, il n’y a pas de quoi se plaindre mais pourtant tout a foiré, je vais mal, je me ronge, j’ignore pourquoi et ça me fait peur putain. J’ai longtemps voulu m’improviser sociologue avant de me rendre compte que c’était d’une vanité incroyable pour un petit con de mon genre, sans déconner mes expériences me pariassent riches mais mes analyses intéresseraient qui ? J’espère ne jamais devenir ce romancier à l’eau de rose pour ados. Alors vu que ce que j’ai à vous raconter est banal, parfois morne, souvent monotone je vais le rendre extraordinaire, resplendissant, exotique. Et d’abord je veux vous remercier car mon mal ne me paraît pas médical mais purement psychologique, Baudelaire appelait ça le Spleen, notre génération appelle ça le Bad, et en écrivant je trouve un exutoire à ce mal, je me purge, je me confie, peu importe qu’on me lise ou pas.
ne soyez pas heurtés par ma trame peu orthodoxe, elle conviendra à tous ceux qui ont vécus ce que je vis, autrement dis, tout le monde.