Raquin
Ce résumé confére au déroulement de l’histoire deux traits signíficatifs.
Dune part, la dimension linéaire, sous la forme de la succession et de la juxtaposition, parait surdéterminée; d’autre part, sous des visages différents, c’est une seule et méme expérience qui se répéte inlassablement pour s’achever sur un épisode redondant oú la mort et la reconstruction de l’oiseau font pendant it la mort et it la promesse d’assomption de la servante. Le sens de ce demier épisode, tontefois, est incertain. L’erreur sur la personne du
Saint-Esprit, signalée dans le résumé, ne peut conduire, dans le texte du conte, qu’it un doute insurmontable (“elle crut voir”), apparu sur un des demiers brouillons du texte. Apothéose, la demiére phrase reste, dans le méme temps, en suspens: “Quand elle exhala son dernier souffle, elle crut voir, dans les cieux entr’ouverts, un perroquet gigantesque, planant au dessus de sa tete”2
Le résumé flaubertien annonce une histoire simple, “c’est tout bonnement déclare-t-il. Cette simplicité affichée renvoie néanmoins it une narration complexe ot¡ prédominent effacement et discontinuité. Nous nous proposons de montrer comment l’étude du travail et des procédés narratifs débouche sur une figuration antithétique du temps. S’il est vrai que cet