RAPPORT
Dieu tutélaire du panthéisme égyptien, mythe fondateur de la civilisation égyptienne, Khnoum est le dieu potier, celui qui façonnedans l'argile les hommes, les femmes, les animaux et leur insuffle la vie. Khnoum pourrait nous mettre sur la voie de cette filiation directe entre l'Egypte ancienne et certaines sociétés africainessubsahariennes. Cheikh Anta Diop a étudié consciencieusement cette piste. Les liens et influences de la civilisation egyptienne sur le reste de l’afrique s’illustre sous plusieurs plans.Nous vous enproposons un résumé.
A. Les arguments d'ordre culturel
Ils incluent tous les supports de la culture et résultent des études comparatives entre l'Egypte ancienne et l'Afrique subsaharienne. Ellesrelèvent toutes des similitudes, en particulier dans les domaines de :
* la linguistique où sont comparées les langues négro-africaines modernes et la langue égyptienne, pharaonique et copte. Similitudessur le plan de la grammaire (morphologie et syntaxe), de la conjugaison, du vocabulaire...
* l'architecture en s'intéressant aux monuments érigés dans l'ancienne Egypte, en Nubie, en l'Ethiopie,au Mali, au Zimbabwe… et en leur trouvant une continuité historique
* l'artisanat qui offre au chercheur de multiples objets de la vie quotidienne : appuie-têtes, peignes, vêtements tissés,sandales, balais, calebasses décorées… prouvant une inspiration directe et la perpétuation d'une tradition
* les modes de vie : les insignes royaux (sceptres, fouets, bâtons, flagellum…), lescoiffures, les instruments de musique (telles les harpes que l'on retrouve en Egypte et en Afrique centrale), les vêtements et la parure (bijoux...)
* la technologie, illustrée par les techniques(maîtrise du feu, cuisson, métallurgie…) qui permettent de fabriquer des outils et objets divers. Les outils eux-mêmes, comme la houe, sont aussi étudiés (conception, type d'utilisation, sens symbolique.