Rapport en dessein bac pro
Arman s'est intéressé au statut de l'objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et consommation.
Ses premiers « Cachets » (traces d'objets encrés ou peints) à Paris datent de 1956.
En 1959, il commence la réalisation de la série des « Poubelles » : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses « accumulations » d'objets suivant une logique quantitative qui efface leur singularité renvoient une image de profusion, en même temps qu'elles soulignent le caractère périssable des produits de la société d'abondance.
En 1960, il utilise pour la première fois du plexiglas.
En 1961, il entame la série des « Colères » : destructions d'objets (les « Coupes » de violon, de piano, de contrebasse , de guitare…) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les « Combustions » (1963), ces mêmes objets sont brûlés.
Entre 1980 et 1999, l'éventail des œuvres et des techniques s'élargit. Arman décline et multiplie les diverses procédures d'exécution. À la fin des années 1990, l'œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l'objet (Accumulations en Relation, Casca-des, Sandwiches Combo). Il montre un intérêt renouvelé pour la peinture (La Nuit étoilée, Nec Mergitur).
Une grande rétrospective a lieu à la Galerie nationale du Jeu de Paume de janvier à avril 1998, exposition qui réunit plus de cent œuvres (de 1959 à 1997). La rétrospective voyage ensuite jusqu'en 2001 en Allemagne, Portugal, Israël, Brésil, Mexique, Taiwan, Espagne…
En 2000, il travaille sur des fragmentations sur panneau, des fragments (dessins et sculptures). Il présente une rétrospective thématique (« La Traversée des Objets »), au château de Villeneuve, à Vence (France).
Ses sculptures en bronze participent d'un geste semblable : l'artiste se saisit des icônes de l'art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse, etc.), qu'il