Racisme
Ensuite, les situations sont nombreuses : les kanaks se retrouvent enfermés dans des enclos et doivent se comporter comme des animaux. Par ailleurs, ils font l’objet d’un échange. Car quelques jours avant l’inauguration de l’exposition, tous les crocodiles du marigot meurent d’un coup. Une solution est alors trouvée : le cirque allemand Höffner, qui souhaite renouveler l’intérêt du public allemand, veut bien prêter les siens, en échange d’autant de Kanaks.
Le pire dans ces situations, c’est que Gocéné et ses compères sont conscients de ce fait : « Tu vois, on fait des progrès : pour lui nous ne sommes pas des cannibales mais seulement des chimpanzés, des mangeurs de cacahuètes. Je suis sûr que quand nous serons arrivés près des maisons, là-bas, nous serons devenus des hommes. » (p 47)
Avis personnel
J’ai bien aimé ce livre. En effet, il dénonce de façon brillante le racisme de l’époque coloniale. Cependant, j’aurais préféré une histoire plus longue, et moins axèe sur la poursuite de Badimoin et Gocéné. J’ai trouvé un peu lassant leur périple dans ce Paris des années trente.
Mis à part cela, les rapports entre le présent et la narration de l’histoire sont intéressants. Effectivement, deux histoires se déroulent en parallèle. Alors que Gocéné raconte son aventure aux deux rebelles, des personnes tentent d’approcher du barrage. Gocéné, qui a alors 70 ans, fait preuve de sagesse par rapport aux deux jeunes gens. Avec son histoire, il montre qu’il peut y avoir une harmonie et une paix entre les gens des différentes communautés qui existent dans le monde. Cela laisse un message d’espoir au