Qui dit "je" quand je dis "je désire" ?
Le pronom « je » peut représenter l'individu en tant qu'unité humaine (organisme, masse tissulaire) ou qu'être de conscience (capacité de raisonner, d'avoir conscience de quelque-chose...). Nous pourrions nous questionner dans un premier temps, sur la façon dont les êtres se caractérisent et sur le fait que l'être se détermine comme étant singulier. Pour cela, nous verrons que le sujet est un être conscient qui est capable de désirer. Pour conclure, nous nous interrogerons sur la notion de conscience.
D’un point de vue grammatical, nous considérons « je » comme étant un pronom, la première personne du singulier mais aussi celui qui fait l’action, soit le sujet. Pourquoi disons-nous du sujet qu’il est singulier ? La singularité du sujet proviendrait du fait qu’il est un être de conscience étant donné qu’en parlant de lui-même, il est capable de s’auto désigner. Le sujet prend alors conscience de lui-même par lui-même tout en se distinguant et en se différenciant des autres qui l’entourent. Comment se caractérise-t-il comme être à part entière, unique ? Pour se rendre compte de lui-même, le sujet s’identifie aux autres. L’identification est le procédé qui fait que le sujet se dit être tel qu’il est car il n’est pas comme autrui, bien qu’il soit lui-même un autre. De ce fait, le sujet sait-il vraiment qui il est ? En se comparant aux autres et en disant ne pas être tel qu’un autre individu, il sait en tout cas qui il n’est pas. Précédemment nous disions que le sujet est défini comme étant celui qui fait l’action. Nous pourrions donc dire, étant donné que le sujet est un être conscient, que c’est l’être conscient qui agit et qu’en plus, il a conscience de ses actes car c’est ce qui lui permet de se réaliser et de se savoir. Par exemple, lorsque nous disons « je pense », nous disons « je sais que je pense, que je suis un être pensant… ». De plus, dans l’intitulé de la question, nous apprenons que le sujet dit « je