Analyse de la société – Le 21 octobre 2011, le CNLE (Comité National de Lutte contre la pauvreté et l’Exclusion) remettait au ministère des solidarités et de la cohésion sociale un rapport proposant la mis en place d’un comité représentatif de personnes pauvres et exclues. Cette proposition visait avant tout à aider à déterminer les politiques sociales les plus conformes aux attentes et aux besoins des personnes prises en charge. Il se pose cependant le problème de savoir qui est considéré comme un exclus. En effet, le phénomène d’exclusion est sujet à débats et peut être vu sous différents angles. L’exclusion est un processus d’inadaptation aux changements sociétaux ; ce terme récent désignait surtout dans les années 70-80 les exclus de la croissance économique. Quelles sont les problématiques posées dans notre société à travers l’analyse de l’exclusion ? Tout d’abord nous aborderons les différentes analyses qui peuvent être faites du phénomène d’exclusion. Ensuite nous en déduirons les problématiques qu’elles soulèvent dans notre société. Analysant les phénomènes d’exclusion, on peut en aborder qui mettent en cause le lien de l’individu à la société qui l’entoure. L’exclusion apparaît comme un processus dû à une perte d’utilité sociale. En effet, on peut analyser l’exclusion comme un processus en différentes étapes induit par le sentiment d’inutilité sociale. C’est ainsi que R. CASTEL décrit l’exclusion comme un processus de désaffiliation en quatre étapes. L’individu serait dans une phase d’intégration caractérisée par des relations nombreuses et l’occupation d’un emploi, cependant un évènement le fait basculer dans la phase de vulnérabilité (perte d’emploi, divorce…). L’individu perd alors confiance en lui-même, apparaît le sentiment d’inutilité sociale qui accélère le processus, et se succèdent les phases d’assistance, qui vise à maintenir au maximum l’individu dans une intégration jugée satisfaisante, et la phase de désaffiliation qui désigne l’exclusion