Question d'interprétation de georges dandin
George Dandin, où t’es-tu fourré ? » I 12, il réussit malgré tout à se maitriser pour annoncer de manière atténuée aux Sotenville qu’ « [il est ] mal satisfait de [son] mariage ». Même s’il est au début malmené, il parvient non pas à se soumettre à l’ordre discursif des bienséances (= règles de courtoisie et de statuts sociaux à respecter en société), mais à faire éclater une vérité économique de dépendance de ceux qui prétendent l’éduquer, puisque les Sotenville sont financièrement assujettis à lui. La fin de l’extrait rend cette lecture très nette, puisque l’ultime réplique s’apparente à une tirade dans laquelle le « paysan » remet ses adversaires à leur place, les accusant par plusieurs euphémismes, pour ne pas trop les brusquer, de profiter de lui et de sa situation financière exceptionnelle; l’ironie présente dans les dernières lignes « avec votre permission » 18; « boucher d’assez …afficher plus de contenu…
La satire des vices est alors faite par Molière qui déclarait « Castigat ridendo mores » (= il faut châtier les mœurs par le rire »), et le système nobiliaire semble remis en cause, en particulier la noblesse provinciale : le dramaturge utilise sa comédie pour dénoncer de manière légère les achats de charges de nobles par des bourgeois comme ce sera à nouveau le cas dans Le Bourgeois gentilhomme en 1670. En créant des personnages ridicules comme c’est le cas dans notre œuvre, l’auteur dialogue avec son public et espère faite réfléchir les spectateurs : C’est lui qui oriente leur regard et leurs pensées et qui les fait se questionner dans une comédie-ballet distrayante et amusante qui ne les accuse pas directement. La pièce fustige le manque de