Chaque texte parle d'un animal qui est répugnant dans l'esprit des hommes et en fait un portrait élogieux. Dans le texte A, un poème en vers romantique que Victor Hugo a écrit en 1856 et qui s'intitule J'aime l'araignée, le poète fait l'éloge de l'araignée et de l'ortie, une « mauvaise bête et une mauvaise herbe », vers 27. Il fait notamment une énumération des raisons pour lesquelles on les déteste, en même temps d'énumérer les raisons pour lesquelles le poète les aime : il les aime pour les mêmes raisons que le reste du monde les déteste. Cette énumération est faite avec l'anaphore de l'expression « Parce que », qui apparaît d'abord au vers 2, puis aux vers 5 et 7, aux vers 9 et 11, et aux vers 13 et 15. Dans le texte B, un poème en vers d'inspiration surréaliste écrit par Guillaume Apollinaire en 1918 et qui a pour titre La chenille, le poète dresse un portrait élogieux d'une chenille, mais celui-ci est moins marqué que dans le texte d'Hugo : l'auteur met simplement en avant le fait que la chenille, animal répugnant, devient un papillon, animal magnifique, à force de travail et de patience. Dans le texte C, un poème en prose également d'inspiration surréaliste, écrit par Francis Ponge en 1942 et qui se nomme L'huitre, l'auteur fait l'éloge, ici aussi, d'un animal répugnant et amène le lecteur à penser au-delà de l'apparence visqueuse et peu attirante de l'huitre, notamment en faisant la description de l'intérieur de l'huitre de façon élogieuse en utilisant des expressions mélioratives, qui transforment le corps de l'huitre en « dentelle noirâtre », ligne 16. Le texte D, poème en vers du XXème siècle, écrit par Jacques Roubaud en 1990, s'intitule Le lombric et constitue une fois de plus l'éloge d'un animal perçu comme répugnant dans l'esprit des hommes. Le texte parle ici du « travail » d'un lombric, et met en avant le fait que sans celui, la terre n'aurait pas tout ce dont elle a besoin et s'épuiserait. Chacun de ces portraits élogieux visent à mettre en avant