Question sur corpus: la poésie du quotidien
Corpus de textes: La poésie du quotidien
Texte A: « L'araignée et l'ortie », Les Contemplations, livre troisième, 1856, Victor Hugo
Texte B: « La cravate et la montre », Calligrammes, 1918, Guillaume Apollinaire
Texte C: « Le cageot », Le Parti pris des choses, 1942, Francis Ponge
Texte D: « La bicyclette », Retour au calme, 1989, Jacques Réda
Question:
Analysez l'expression du quotidien dans les poèmes du corpus: quels sont les points communs et les différences?
Proposition de corrigé:
Le corpus qui s'offre à notre étude se compose de quatre poèmes, l'un datant du XIXe siècle, les autres du XXe siècle.
Tout d'abord, force est de constater que ces textes expriment tous le quotidien. Le sujet de chacun des poèmes est exprimé dès le titre: « L'araignée et l'ortie » pour Hugo, « La cravate et la montre » d'Apollinaire, « Le cageot » et « La bicyclette » respectivement écrits par Ponge et Réda. Le premier texte cherche à défendre l'insecte et la plante mal aimés, comme le met en avant l'anaphore dans les expressions « Parce qu'on les hait » (v.2), « Parce qu'elles sont maudites et chétives » (v.5), notamment. De la même façon, Ponge met en avant l'utilité et la beauté d'un objet banal, à l'aide de termes mélioratifs tels que: « il luit alors de l'éclat sans vanité » (l.13-14) et « cet objet…des plus sympathiques » (l.17-18). Nous retrouvons les termes de l'éloge dans le texte de Réda, qui personnifie le vélo (« il a la grâce d'une bête », « c'est un oiseau » (v.9), « on la verrait s'élever d'un bond » (v.18)) lui donnant une dimension exceptionnelle. Toutefois, Apollinaire pour sa part, utilise des objets du quotidien pour évoquer le temps qui passe rapproche de la mort, avec par exemple une assonance reprenant le mot « fin » : « Les heures, semaines / il est moins cinq enfin. / Et tout sera fini ». Ces poèmes donnent un dimension importante à des objets ou êtres peu