Question de corpus vanité de l'existence
457 mots
2 pages
Au XVI et XVIIème siècle, la remise en question sur l’existence humaine est un thème largement abordé dans l’art pictural et littéraire. Nous allons voir en quoi le corpus étudié pose la question de la vanité. Le corpus est composé du sonnet « Je n'ay plus que les os, un squelette je semble », publié en 1586, après la mort de son auteur, Ronsard, dans le recueil Derniers vers, d’un tableau anonyme intitulé Le miroir de la vie et de la mort, de l’Oraison funèbre d’Henriette d’Anne d’Angleterre, écrit par Bossuet et du tableau de Georges de la Tour intitulé La madeleine à la veilleuse. Pour aborder ce thème de la vanité, on peut remarquer que les quatre documents évoquent, par différents procédés, la mort. En effet, Pierre de Ronsard qui est, au moment de la rédaction de son sonnet, très malade, raconte son départ, sa mort. Il utilise le champ lexical de la dégradation du corps « Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé » (v.2) en comparant son corps à un « squelette » (v.1). Ce même squelette que l’on retrouve dans le tableau Le miroir de la vie et de la mort où la face gauche du personnage est semblable à un squelette, et dans le tableau de de la Tour où Madeleine tient dans les mains une crâne humain. On trouve également, dans le sonnet de Ronsard et dans l’Oraison funèbre de Bossuet, le mot « mort » : «Que le trait de la mort » (v.3), « Madame est morte ! » (l.11) etc. La réaction face à cette mort qu’elle concerne l’auteur, comme dans le sonnet de Ronsard, ou une autre personne, comme dans le texte de Bossuet font de cet ensemble de documents une remise en question sur l’existence humaine. En effet, la mort est vue par Ronsard de façon sereine « Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis, / Je m’en vais le premier vous préparer la place. » (v.13 & 14) tout comme le fut Henriette, d’après Bossuet : « on trouve tout consterné, excepté le cœur de cette princesse » (l.13 & 14). On se tourne également vers la religion pour trouver le repos