question de corpus-le roman et ses personnages
Nous étudierons en quoi ces textes, en plus d'appartenir tous trois au genre du roman connu pour représenter le monde tel qu'il est, ont de nombreux points communs.
Nous nous pencherons dans un premier temps sur l'usage du roman comme genre le plus approprié à la situation des trois femmes, puis nous analyserons dans un deuxième et dernier temps la vision similaire que Thérèse Desqueyroux, Jeanne de Lamare et Thérèse Raquin ont de leur entourage et de la vie en générale, due à leurs sentiments très rapprochés.
Le roman est un genre qui permet et a toujours permis de créer un lien entre le personnage principal et le lecteur afin que ce dernier soit au courant des sentiments les plus intimes du protagoniste. Ici, nos trois auteurs emploient à plusieurs reprises un point de vue interne pour nous retranscrire les sentiments exacts des femmes mariées. Leur but dans ces textes est de rapprocher le plus possible le lecteur de ces femmes afin qu'il se placent dans leur peau et tentent de les comprendre, appelant l’utilisation d’un registre plus ou moins pathétique.
Dans le cas de Thérèse Desqueyroux, Mauriac emploie le point de vue interne pour reporter les sentiments d'exaspération, de rejet et de haine envers le mari qui lui semble si étranger: “Ah! L'écarter une fois pour toutes et à jamais! Le précipiter hors du lit, dans les ténèbres.”(lignes 7-8). Quant à Jeanne, le lecteur découvre à travers le point de vue interne employé des sentiments de désillusion et d'ennui: “Alors elle s'aperçut qu'elle n'avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire”(ligne 1), “Elle