Question corpus (st lambert, voltaire calvino) sur l'argumentation
1) Les 3 textes du corpus appartiennent à la catégorie du conte philosophique, par définition, ils détiennent donc une leçon. Dans le cas de ces textes, ces leçons sont implicites. Elles agissent sur le sens moral : par exemple dans le Nez, de Voltaire, ce dernier veut nous transmettre une leçon. Celle-ci est sur le rigorisme moral : Azora critique les actes d’autrui tandis que les siens sont les mêmes. La leçon de l’Abenaki. Enfin, pour le conte de Calvino, Le Vicomte pourfendu, l’auteur nous montre par l’intermédiaire de son personnage éponyme, qu’à force de trop vouloir faire le bien, on en vient à faire le mal. Pour nous faire assimiler ces leçons, les auteurs utilisent la persuasion, c’est-à-dire, faire ressortir des émotions chez le destinataire. Dans le conte de Voltaire, celui-ci utilise l’humour, pour Saint-Lambert, c’est la sympathie envers le chef indien qui est prônée
2) Le conte philosophique est l’alliance d’un fond argumentatif et d’une forme digne d’un conte. Ce genre possède donc des spécificités liées à l’un et à l’autre. De ce métissage de particularités, on peut voir apparaître des caractéristiques propres au conte philosophique. Le conte philosophique utilise son personnage éponyme pour imager son argumentation. Ces héros prennent une part importante dans ces textes : on constate d’ailleurs que les titres des textes du corpus sont ni plus ni moins que des qualificatifs, voir les noms, des personnages principaux. Ils possèdent tous un trait de caractère fort, et derrière leur point de vue se trouve souvent une satire d’un sujet d’actualité. Un autre des faits propres au conte philosophique est l’abstraction temporelle : aucune trace précise d’époque n’est laissée par l’auteur. Par exemple, dans l’Abenaki, on sait que la scène se passe “pendant les dernières guerres de l’Amérique“ ; dans Zadig, on nous dit que celle-ci se passe “un jour“ mais ces informations sont trop vagues pour pouvoir se faire une idée du moment