Quels sont les effets du developpement du secteur tertiaire sur le travail et l'emploi
1) Le vers traditionnel
En France, la tradition oppose le plus souvent vers et prose. « Vers » vient du latin versus, ce qui veut dire « sillon » – métaphoriquement, on rapproche les lignes tracées par la main du poète du sillon tracé par les allers et retours de la charrue ; il s’agit de mettre en évidence un geste créateur qui va rendre fertile un support vierge.
La prose, elle, vient du latin prosa, dérivé de prosus, « qui va en avant ». C’est donc un discours rectiligne, qui se déroule telle une ligne droite sans revenir en arrière. La prose a pour objectif l’expansion, tandis que le vers fonctionnera davantage sur le balancement, la répétition, le refrain, qui le rendent si reconnaissable.
¤ Unités de base
L’étude des vers s’appelle la métrique. La mesure du vers est le mètre, et consiste en pieds, ou syllabes.
Il existe plusieurs types de vers. A partir du 16e siècle, les plus répandus sont l’octosyllabe, vers de 8 syllabes, et l’alexandrin (le vers roi, noble par excellence), vers de 12 syllabes. Leur règne dure encore dans la poésie française malgré les nombreuses révolutions poétiques.
La césure joue un rôle essentiel dans le cas de l’alexandrin, qu’elle divise en deux parties égales appelées hémistiches. Elle se place alors toujours après la sixième syllabe, comme dans cet alexandrin de Paul Eluard (1926) :
« La.cour.be.de.tes.yeux/fait.le.tour.de.mon.cœur. » (barre oblique = césure)
Outre l’alexandrin et l’octosyllabe, on trouve aussi le pentasyllabe (5), l’hexasyllabe (6), l’heptasyllabe (7), l’ennéasyllabe(9), le décasyllabe(10), l’hendécasyllabe(11).
Les vers courts ne comportent pas de césure ; il y en a une à partir de 8 syllabes.
¤ Le décompte des syllabes
- le e muet
Il s’agit d’une particularité française au rôle primordial. A l’oral, le e est souvent éludé (« Tu’l’vois ? » pour « tu le vois »), notamment dans la langue familière. La poésie moderne et la chanson populaire