Quelques philosophes ayant combattu l'esclavage
MONTESQUIEU
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Né en 1689 Baron de la Brède et de Montesquieu d’une famille de magistrats près de Bordeaux, Charles de Secondat dit Montesquieu restera très attaché à sa ville natale. Ses parents ont choisi un mendiant pour être son parrain pour que toute sa vie il se souvienne que les pauvres sont ses frères.
Il étudie le droit et devient avocat puis conseiller au parlement de Bordeaux. Nommé président du parlement de Guyenne en 1716, il se consacre à l'écriture et effectue de nombreux voyages en Europe, particulièrement en Angleterre et en Italie, qui viennent nourrir ses réflexions politiques, philosophiques et sociales.
Dans 'De l'esprit des lois' (1748), il envisage une réflexion sur les constitutions civiques à travers le prisme des lois naturelles adaptées aux gouvernements. Il est l'un des premiers à songer à la séparation des pouvoirs en trois domaines : l'exécutif, le législatif et le judiciaire.
Annonciateur du courant des Lumières françaises, il participe à la fin de sa vie à l'aventure de l'encyclopédie et meurt aveugle.
Délaissant sa charge dès qu'il le peut, Montesquieu s'intéresse au monde et aux plaisirs. Il se passionne pour les sciences et mène des expériences (anatomie, botanique, physique...) puis oriente sa curiosité vers les hommes et l'humanité à travers la littérature et la philosophie. Dans les "Lettres persanes", qu'il publie anonymement en 1721 en Hollande, il se livre à une critique des formes de pouvoirs sur un ton humoristique et satirique.
Après son élection à l'Académie française (1727), Montesquieu réalise un long voyage à travers l'Europe (Hongrie, Italie, Hollande, Angleterre), de 1728 à 1731, où il observe attentivement la géographie, l'économie, la politique, les moeurs des pays qu'il visite. De retour au château de la Brède, il accumule de nombreux documents et témoignages pour préparer l'oeuvre de sa vie, "l'Esprit des lois" (1748) qui rencontre un énorme