Dans le livre Quelques Adieux de Marie Laberge, l'un des aspects importants qui caractérise le personnage d'Anne Morissette est qu'elle possède un style d'attachement de type insécurisant-évitant. Selon les études d'Ainsworth, Main et Solomon ainsi que celles de Hazan et Shaver, les styles d'attachement prédominants se développent de manière générale durant la petite enfance (vers l'âge de 7 mois environ) pour ensuite se perpétuer dans les relations interpersonnelles de l'individu par l'entremise des modèles internes opérants. Le développement d'un style d'attachement insécurisant-évitant serait issu d'un rejet ou encore d'interactions intrusives de la mère envers son enfant. Toutefois, il arrive qu'un événement, une situation ou une relation nouvelle puisse venir modifier le style d'attachement prédominant d'une personne de manière soit positive ou négative, étant donné le fait que ses modèles internes opérants peuvent être multiples et cumulatifs. De plus, une personne peut présenter un différent style d'attachement d'une relation à une autre. Dans le cas d'Anne, il n'est pas vraiment mentionné dans le roman qu'elle aurait subi un rejet de la part de sa mère lorsqu'elle était enfant, mais il est toutefois suggéré que celle-ci soit une personne passablement contrôlante, de sorte qu'Anne n'est presque plus en contact avec elle à l'âge adulte. Durant sa jeunesse, Anne ne semblait pas souffrir énormément de l'attitude de sa mère puisque son père semblait être beaucoup plus permissif et fluide dans sa manière d'élever ses enfants. Anne semblait à ce moment avoir développé un attachement de type sécurisant grâce à celui-ci, qui semblait d'ailleurs à ce moment être sa principale figure d'attachement ou du moins, Anne semblait lui porter davantage d'affection qu'elle en portait à sa mère . C'est pour cette raison précise qu'à la suite du décès de son père lorsqu'elle était âgée de 7 ans, son type d'attachement semble avoir changé pour devenir de type