Quelles limites à la science
Jacques Gevers constate que les sciences n’ont désormais plus de limites. Il décèle tout d’abord ses débordements, puis tente de trouver une solution qui serait valable pour tout individu et tout pays européens. Grâce aux progrès, l’homme peut dés à présent modifier à sa guise la matière vivante, les scientifiques se permettent même de toucher à l’essence même de l’être humain : la naissance, le sexe et la mort. Toutes ces avancées posent de nombreux problèmes tant au niveau bioéthique qu’au niveau de la légitimité.
Toute fois, il n’existe pas d’accord sur les limites qui doivent être imposées aux découvertes scientifiques. Les limites à imposer sont difficiles à définir car sur le plan de la légitimité elles peuvent être perçues de différentes manières selon les individus. Trois solutions seraient alors possibles. Premièrement, la légitimité « technocratique » qui laisse les techniciens de la santé répondre aux questions des limites à imposer. Deuxièmement, la légitimité traditionnelle provenant des préceptes religieux ou philosophiques qui interdit tout débordements quels qui soient. Mais cette solution n’est acceptée de tous. Troisièmement, la légitimité démocratique, celle issue des assemblées représentatives, semble être la seule à pouvoir offrir des limites nuancées, elles pourraient même aboutir à des normes à l’échelle européenne.
Ainsi s’explique toute la problématique quant aux limites de la science. Toutes ces discussions sur le sujet montrent bien qu’il est difficile de trouver une seule et unique solution. Il y a autant de solutions que d’individus car eux-mêmes semblent avoir perdu les repères collectifs de notre