Quel avenir pour la presse quotidienne nationale française ?
A partir de cette date, la presse qui fut longtemps détentrice du monopole de l'information assiste médusée à des vagues de déréglementations dans le secteur de l'audiovisuel, avec la naissance des radios libres et la privatisation des chaînes de télévision. Et, alors que les pouvoirs publics dérégulent la radio et la télévision, ils tentent au contraire de contrecarrer l'évolution industrielle naturelle de la PQN, en voulant limiter la concentration. Seuls Le Figaro - qui voit tout de même sa diffusion chuter de 70 000 exemplaires depuis 1975 - et Les Echos ne sont pas déficitaires. Les autres titres accusent des pertes qui se chiffrent en dizaines de millions de francs.
Car voilà, la presse est incontestablement une industrie sur le plan de la technique pure mais entretient un lien particulier avec le fonctionnement de la démocratie au quotidien. Contre pouvoir ou quatrième pouvoir, la PQN a été vue après guerre comme une affaire trop sérieuse pour être laissée entre les mains du seul marché, et cristallise aujourd'hui encore les querelles idéologiques les plus vives. Par conséquent, le statut de la PQN