Quel arbitrage entre financement par fonds propres et endettement ?
Le coût fixe est celui qui reste constant toute la durée de vie du prêt. Il se calcule en général à partir du TBB + Marge (TBB = Taux de base bancaire). Le financement par fonds propres a également un coût. Il est certain que le coût comptable est nul mais au plan financier il y a un coût à payer aux actionnaires. On pourrait parler ici de coût d’opportunité car l’actionnaire aurait pu rémunérer ses fonds autrement. Il faut donc l’attirer par le paiement de dividendes ou par les plus values sur les actions. Les deux coûts dont nous venons de parler sont qualifiés de coûts directs du financement par emprunt et par fonds propres. Il existe également des coûts indirects. En effet, emprunter à une banque par exemple engendre au-delà des intérêts à payer, des frais de dossiers, des commissions qui représentent des coûts indirectes. Il en est de même pour le financement par fonds propres. En cas d’augmentation de capital par exemple, l’actionnaire peut voir ses actions « diluées», on parle d’effet de dilution. Cette dilution n’a certes pas un impact immédiat sur son patrimoine mais peut entraîner la perte d’un droit futur à rémunération.
Exemple :
On considère une entreprise X qui a 3000 actions de valeur nominale 10 000 FCFA/action. L’entreprise a deux actionnaires : KOFFI qui détient 80% du capital avec 2400 actions et AMADOU 20% du capital représentant 600 actions. L’entreprise procède à une augmentation de capital par émission de 500 actions nouvelles à 10 000 FCFA l’action. KOFFI décide ne pas souscrire à l’opération. AMADOU par contre souscrit à 500 actions.
Après cette opération, la nouvelle répartition du